Mon zen

Mon zen

Trois brindilles qui s’escriment, deux fois rien, une blancheur trouée d’une tache d’eau…

Il faisait dépouillement et froidure, je me suis arrêté pour suspendre le temps un très bref instant.

Il me vint trois idées en bataille qui se sont assoupies puis un sentiment de paix s’est installé.

J’étais bien, je portais le monde et il se faisait léger. Je me suis senti incorporé et puissant.

Dans de tels épanchements un peu mystiques, j’apprécie d’être une conscience unique qui sait qu’elle sait (notre espèce est homo sapiens sapiens) et qui s’abreuve parfois de gouttes de joie.

Je ne suis pas, ne tiendrais pas à être une parcelle fusionnée et dépersonnalisée, une réincarnation impersonnelle sans contour précis et sans continuité.

Une nano seconde après, je suis sorti de ma rêverie.

Que les chocs d’idées et les rêveries durent et perdurent.