Fleurs cloîtrées
On a mis du JAUNE en prison
Ce sont des fleurs, je crois, oui c’est cela
À moins que ce ne soit nous en deçà
qui soyons pris, enfermés pour de bon
Cette nature vive semble dans une prison grillagée
Serions-nous de notre propre côté ses geôliers?
En deçà, au-delà, ce discours est insensé
Suis-je en train de dérailler?
Qui est prisonnier de qui, qui a mis les fleurs au mitard?
Ces barreaux sombres sont de verticales équivoques
Qui bien plantées partout sont séparations et limites
On n’aura jamais fini d’en discuter
D’un côté de la barrière beauté, bonté, mérite, liberté
De l’autre côté noirceur, tête basse et cruauté
Pas si sûr, rien n’est totalement clair
Tout un chacun se fait tour à tour bourreau et saint
J’aimerais ouvrir ‘drette-là’ trente secondes la clôture,
que les fleurs libérées dans leur sémillante «jauneur»
nous mettent éclairs aux yeux et clarifient la vision
de quiconque ne se voit que petit saint ou gros zéro