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PROBLEMES EN GÉNÉRAL
Voici quelques fils conducteurs que je
suis arrivé a mieux apprivoiser, a force de travailler pour faire tourner
les problemes a mon avantage.
TOUT EST UNE OCCASION
Les familiers du site Grandir connaissent
mon insistance a revenir sur cette croyance qu'un probleme est
une occasion, et qu'une occasion est un rendez-vous. L'ALLUMEUR DE
RÉVERBERES
peut vous aider a explorer cette vision des choses (par ex. au
Feuillet
17 Le probleme n'est
pas le probleme). Grâce a
cette façon de voir, peu a peu ma réaction aux événements s'est mise a
changer : un sentiment de sécurité plus grand, plus de plaisir a passer au
travers des défis, moins d'inquiétude face a l'avenir...
Mais pour qu'un probleme tourne en
occasion, il nous faut arriver a décoder ce que la vie cherche a nous dire
a travers lui. Ceci est loin d'etre facile. Il y a pourtant quelques
poignées a notre portée :
LES PROBLEMES RÉPÉTITIFS
Vous avez des grippes a répétition, des
maux de tete fréquents, ou encore des coleres suscitées par un meme genre
de contexte. Ça vaut la peine d'aller voir ça, de le considérer comme une
classe accélérée. En effet, ça risque d'etre plus significatif pour votre
parcours de croissance personnel que les problemes qui passent et s'en
vont. Comment se fait-il que je me retrouve périodiquement a vivre
des tensions avec tel genre de personne ? Dans tel genre d'emploi ?...
LES SIGNAUX CONVERGENTS...
Vous arrive-t-il de vous demander
Qu'est-ce que mes problemes ont de commun... ? Ça
devient plus facile a décoder le message quand plusieurs problemes ou
situations pointent dans la meme direction. Par exemple : Comment se fait-il que des amis, mais aussi des symptômes physiques,
des lectures, un reve... me
parlent de peur, de raideur ou de découragement ? Quand les
clins d'oeil de la vie nous arrivent par plusieurs portes en meme temps,
il vaut la peine de nous faire une priorité d'aller voir ça de plus pres.
LES SCÉNARIOS QUI FORMENT UN
ENCHAÎNEMENT
Avez-vous remarqué aussi qu'il semble
exister des séquences que nous revivons un peu toujours de la meme
maniere, qui finissent invariablement de la meme façon si nous n'y pretons
pas attention ? Par exemple celle-ci : Je me mets a penser a l'avenir
davantage a propos de problemes que de désirs, me voila plus critique a
propos de tout et de rien, par moments meme un peu inquiet. Ceci déteint
sur ma joie de vivre : on me fait remarquer que je suis plus sérieux, plus
négatif... Je constate que cet état d'esprit ébranle ma confiance a
m'engager de bon coeur dans les tâches ou dans les projets qui suivent.
Quand ça dure un peu trop longtemps, tiens, j'ai un peu moins envie
d'entrer au travail le matin ou de rencontrer telle personne. Puis c'est
mon immunité physique qui s'en ressent : j'attrape une grippe, je me
blesse avec un outil, j'oublie un rendez-vous... Bref, il se met a
m'arriver des tuiles. Elles me lancent un message : tu dérapes, tu
t'es éloigné de toi-meme .
Si nous arrivons a etre plus vite
conscient de l'existence de pareils dérapages, souvent subtils, il nous
sera plus facile de bloquer la chaîne avant qu'elle nous entraîne plus bas
encore. C'est le temps de revenir a nos valeurs sures : etre plus positif
dans nos commentaires, nous ramener vers le ici-et-maintenant, jouer un
peu plus... Bref, de reprendre en mains notre tableau de bord.
En conclusion
Je crois, a la façon des Bouddhistes, que
la vie est une formidable école. Chacun de nous y est une sorte d'apprenti montagnard : nous avons
a traverser bon nombre de passes (chemins de
montagne escarpés), jusqu'a les maîtriser par réflexe. Aussi longtemps que nous n'avons pas
compris l'enseignement d'une passe, le meme rendez-vous va nous etre donné
encore, le message va emprunter toute sorte de chemins : le corps, une
intuition, un événement, une personne... peu importe.
Déja, le fait de choisir d'attraper le
cadeau caché dans le probleme, plutôt que de considérer celui-ci comme une
fatalité ou une punition, peut changer beaucoup. Quand une passe est maîtrisée,
les rendez-vous cessent : la leçon
est apprise, nous voila rendu plus loin dans notre capacité d'épanouissement.
VOS DRAMES VOUS EMPECHENT-T-ILS D'ETRE
HEUREUX ?
J'ai assisté a quelques conférences de
Riccardo Petrella, un passionné d'écologie et de sa planete. Ses
connaissances scientifiques sont impressionnantes. Mais c'est quelque
chose d'autre qui m'a surtout séduit chez lui : il peut commenter les
pires drames humains et conserver un visage heureux. On en sort avec la
confiance qu'il est encore possible de faire quelque chose, juste a le
voir conserver sa joie de vivre.
J'ai pris conscience que pour notre vie
personnelle, il se passe le meme phénomene. Quand les problemes
s'accumulent, on dirait qu'il y a deux types de personnes. Il y a celles
qui dramatisent ce qui leur arrive et du coup, n'envisagent absolument
plus la possibilité d'etre heureux tant que leurs difficultés ne seront
pas réglées. C'est ce qui fait qu'ils dérapent quelquefois encore plus
ou qu'ils s'installent dans une peau de
victime.
Et il y a ceux qui vivent au coeur de
toute sorte de problemes, mais qui font la différence entre ce qui leur
arrive et leur instinct de bonheur. Leur cave a beau etre inondée, ce
n'est pas l'ensemble de leur vie qui se noie. Ils ont des problemes, mais
ils refusent de considérer leur vie est un probleme. Ce qui fait qu'au
milieu des pires tuiles, ils arrivent encore a se donner une demie-heure
pour décompresser, ou un grand rire pour se déstresser de ce qui leur
arrive. Et du coup, ça se met a aller mieux. Décidément, ces gens-la
m'impressionnent.
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