Mon trousseau de CLEFS
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...et les décisions

La chronique de l'Oncle Christophe

 


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DOULEUR   |   SOUFFRANCE

Tentez de percevoir chacune de vos souffrances
comme la conséquence d'une raideur de votre etre
et, déja, vous accomplirez un pas immense !
Un pas d'humilité... et pourtant de grandeur.
Daniel Meurois-Givaudan **

DOUX !  L'HEURE

Il m'est venu ce flash, dans un moment ou j'aidais quelqu'un a passer a travers un moment de déprime.

La douleur est effectivement la pour nous donner l'heure. C'est l'heure d'etre doux avec nous-meme, l'heure de nous rappeler que la Vie nous a mis ici pour etre heureux, mais qu'elle ne peut rien pour nous si nous n'ouvrons pas notre porte au bonheur. 

J'en dis un peu plus au Feuillet 32 de
L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES.



DÉJOUER LA CONTRACTION ÉMOTIONNELLE

Connaissez-vous Eckhart Tolle ? Sa façon de considérer la souffrance a de quoi nous séduire. Comme les vraies solutions, il s'agit de clefs simples, qui demandent toutefois une pratique continue du lâcher-prise.

Pour expliquer sa vision, je partirai d'un exemple qui m'est familier. Vous sortez d'une maison, le froid vous surprend. Que faites-vous ? Réaction primaire : vous vous contractez pour vous défendre.  Voyant que vous avez de plus en plus froid mais que vous ne pouvez rien y changer, vous vous essayez a respirer lentement, vous entrez en ressenti : alors vos tissus se relâchent. Le froid n'a pas changé, mais en cessant de lutter votre organisme s'est mis a le trouver plus supportable. Qu'est-ce qui s'est passé, plus en profondeur ? Vous venez de choisir de ne pas en etre affecté.

Pour Eckhart Tolle **
, la vie fonctionne un peu de cette maniere. Si nous coulons avec elle, si nous acceptons la réalité de ce qui est, la vie nous transmet a mesure un pouvoir d'adaptation. Si nous nous braquons  -  c'est ce qu'il appelle la contraction émotionnelle  -  c'est la que nous entrons en souffrance, et c'est bien nous qui fabriquons cette souffrance. 

Tolle met en évidence plusieurs façons que nous avons de nous contracter. Chacune appelle la meme réponse : devenir simplement conscients de ce qui se passe :

-
La contraction face a la pensée.   Beaucoup de souffrance et de malheur surviennent lorsque vous tenez pour vraie chaque pensée qui vous vient en tete. Ce ne sont pas les situations qui vous rendent malheureux (...). Ce sont vos pensées.

- La contraction face au temps.
  Nous souffrons souvent par le fait de nous accrocher au passé qui nous a fait mal ou au futur qui nous inquiete. Restez completement avec ce qui est, au Présent. Les malheurs ou les problemes ne peuvent survivre dans le Présent.

-
La contraction face a ce qui nous est imposé. Nous, les Occidentaux, sommes vite contrariés par ce qui vient déranger nos plans. Servons-nous-en alors a notre avantage :  La vraie liberté et la disparition de la souffrance consistent a vivre comme si vous aviez choisi tout ce que vous ressentez ou vivez en ce moment.   Quand on y pense, c'est plein de sens : envisageant que nous avons choisi cette situation, nous arretons le combat intérieur de le reprocher a quelqu'un d'autre ou a la vie. Nous arretons alors de souffrir.

-
La contraction face a ce qui 'ne devrait pas' exister. La souffrance est déclenchée lorsque vous apposez mentalement a une situation l'étiquette d'indésirable ou de mauvaise. Commencez une pratique du non-étiquetage (...) C'est donc le fait de juger qui nous joue des tours, de séparer les choses en bien et en mal, qui provoque ici encore le combat intérieur.

En résumé, nous nous cessons de souffrir quand nous cessons de lutter. Et nous cessons d'etre en lutte quand nous acceptons que la situation soit comme elle est. L'adolescent qui sort l'hiver la chemise ouverte n'attrape pas la grippe parce qu'il accepte la réalité du froid. Sa détente physique dénote un ''oui'' intérieur plus en profondeur. Par la, il nous donne acces a une clef capitale : contacter, au lieu de nous défendre. 

Vous ne pouvez a la fois etre conscient
et vous faire souffrir résume Eckhart Tolle.


VEUX-TU QUAND MEME ALLER PLUS LOIN ?...

Retrouvez votre plus récent souvenir d'avoir fait une activité sportive ou des exercices intensifs qui vous ont mis en sueur.  Vous en aviez bavé un coup contre l'obstacle ou dans la répétition d'un geste qui a poussé vos muscles aux limites de leur capacité, puis vous etes allé vous coucher exténué, mais avec un visage radieux. Vous étiez un peu comme l'alpiniste qui se donne le défi de grimper l'Everest. Personne ne l'avait forcé a le faire !

Pourquoi les memes tensions, le meme genre de défis, dans un contexte que nous n'avons pas choisi tel qu'une épreuve émotive, deviennent-ils alors un mauvais coup du sort, nous amenent parfois meme a maudire la vie  -  en tout cas a nous demander pourquoi diable la souffrance ?...  Les ingrédients ont pourtant été a peu pres les memes.

Ceci prouve qu'une part importante de nos souffrances résulte de notre attitude devant ce qui nous arrive lorsque nous ne l'avions pas choisi, puis de notre perception sur son importance. Qui sait si de pouvoir faire quelques distinctions nous aiderait a mieux faire face, pour profiter au mieux de ces claques sur la gueule dans ce qu'elles peuvent cacher de cadeau ?

Pensons a notre réveil-matin : il nous alerte sur l'heure qu'il est, nous dit :  Regarde, il est 7h00 et tu dors encore; veux-tu aller plus loin a dormir ? La douleur agit comme ce réveil : elle nous fait sursauter. Tantôt elle nous connecte avec nous-meme, nous rend réel ici et maintenant, alors que nous avions dérapé vers le passé ou le futur. Tantôt elle nous alerte sur le fait que nous sommes en train de dépasser certaines limites, que nous allons causer des dommages a notre systeme musculaire, ou a notre systeme émotif, si nous persistons a continuer tel mouvement ou a le répéter. La douleur frappe a la porte de notre liberté; elle nous demande veux-tu quand meme aller plus loin ?...   

A une plus grande échelle, par exemple dans une relation affective tourmentée, une tension ou une douleur agit aussi comme un haut-parleur. Elle nous informe que tel chemin auquel nous avions confié notre bonheur, ne mene pas la ou notre coeur voulait aller, en fait; que ce moyen n'a pas l'efficacité que nous lui avions pretée : veux-tu quand meme aller plus loin ?... : voila ce que la souffrance nous demande encore. 

Nous exercer a reconnaître la question que nous posent nos souffrances devient un moyen d'en avoir moins peur sur le coup, puis de profiter davantage de ce que la vie cherche a nous dire a travers elles  -  tant qu'a ne plus pouvoir les éviter !

 

INTERPRÉTATION

Neale D. Walsh * * (p. 40) propose une distinction entre souffrance et douleur que je trouve extremement intéressante, parce qu'elle fournit quelque chose qui  -  avec le temps !... -  peut devenir un état d'esprit utilisable comme une clef :

Meme les gens qui n'ont pas atteint la maîtrise ont vécu la différence entre douleur et souffrance. Se faire arracher une dent qui fait mal, c'est par exemple une douleur bienvenue.

(...) le maître ne se plaint jamais. De la sorte, il réduit la souffrance, tant dans son entourage qu'en lui-meme. Mais si le maître évite de se plaindre, ce n'est pas afin de limiter la souffrance, mais parce qu'il interprete l'expérience de la douleur non pas en tant que souffrance, mais tout simplement en tant que douleur. 

La douleur constitue une expérience. La souffrance est un jugement porté sur celle-ci. Pour bien des gens, la douleur est injuste et ne devrait pas survenir. Mais c'est précisément dans la mesure ou la douleur est acceptée comme une chose parfaite, que la souffrance peut etre éliminée de la vie. C'est grâce a cette interprétation que les maîtres surmontent toute souffrance, meme s'ils ne peuvent échapper a toute douleur.
 

PRENDRE UNE VACANCE DE LA PENSÉE

Quand j'ai trop tourné dans ma tete pour comprendre ce qui m'a fait mal ou pour en sortir, quand je n'arrive plus a trouver le sommeil en luttant pour régler un probleme en dehors de son contexte, je retrouve comme une bouffée d'oxygene la vision de Krishnamurti :

La pensée ne peut pas faire cesser la douleur. Lorsque le temps s'arrete, la pensée en tant que chemin de la douleur s'arrete aussi. C'est la pensée et le temps qui divisent et séparent, et l'amour n'est ni pensée ni temporalité.

Ne voyez pas la carte de la douleur avec les yeux de la mémoire. Écoutez tout ce qu'elle murmure; soyez en elle, car vous etes a la fois l'observateur et l'observé. Alors la douleur prendra fin. Il n'y a pas d'autre voie. **

 

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Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC
http://www.sitegrandir.com

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2005-01-01

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