PEUPLES
et croissance

   
Mieux comprendre qui nous sommes
en passant par l'héritage des peuples

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Ce que des peuples vivent...    |   FORUM : < Ce que m'a appris ce peuple... ?    |   
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Mot de présentation

...De ce grand pays solitaire
Je crie avant que de me taire
A tous les hommes de la terre
< Ma maison, c'est votre maison ?

Entre ces quatre murs de glace
J'ai mis mon temps et mon espace
A préparer le feu la place
Pour les humains de l'horizon
Et les humains sont de ma race

Gilles Vigneault, chanson Mon pays


La Terre devient de plus en plus petite, a mesure qu'on découvre a quel point l'humain est grand  − lorsqu'il est pleinement humain, bien sur. Notre conviction est qu'un peuple c'est pareil a une personne, d'un autre niveau simplement : un peuple vit, grandit, porte des émotions et des reves, apprend de ses erreurs, se reproduit...  

La mondialisation des rapports humains est un rendez-vous fascinant, et fragile en meme temps. Comme une personne, chaque peuple a sa couleur unique a apporter au monde, nécessaire a créer l'arc-en-ciel des couleurs humaines. Préserver la biodiversité des bélugas ou des morues nous tient de plus en plus a coeur, mais on oublie qu'elle est aussi menacée chez les peuples. Car un peuple peut perdre son âme a vouloir devenir ce qu'il n'est pas. Le marché, la science, nous poussent a utiliser une meme langue, l'anglais; le t-shirt est maintenant porté aussi bien en Asie, en Australie qu'en Amérique. La passionnante aventure de voir nos frontieres se rapetisser cache aussi un grand défi : accepter qu'il y ait plusieurs façons de réaliser la liberté, la démocratie ou le progres, et que la plus appropriée a l'humain n'est pas forcément celle qui brandit les moyens technologiques les plus d'avant-garde.

Louis Gros-Louis, un Amérindien Wendat (Huron) de Québec, a dit en s'adressant aux Blancs < Nous avons tout accepté de vous. Qu'avez-vous appris de nous ?... ? Tout le sens de notre page Peuple et croissance est contenu dans cette question.

En mettant en évidence l'originalité des peuples, cette page voudrait faire grandir votre intéret pour l'héritage de votre propre peuple, en meme temps que celui des autres. De quoi mieux vous comprendre vous-meme et savourer l'humain tout court, réaliser que nous les humains formons un meme grand Peuple, et qu'il est temps de < peupler ? notre planete d'une façon plus viable.

Kahlil Gibran ** nous propose un reve : < Et prenez avec vous tous les hommes. Car dans l'adoration vous ne pouvez voler plus haut que leurs espoirs, ni aller plus bas que leur désespoir. ?

Ce que des peuples vivent...

 

 

CHEZ LES INUIT
La bonne humeur

 

Les Blancs qui côtoient les Inuit du Nunavut se disent fascinés par leur sourire éternel. A Iqaluit, dans l'Île de Baffin au Nord du Québec, on rapporte que lorsqu'on côtoie quelqu'un qui ne sourit pas, on vient voir sa communauté et on demande ce qui peut bien se passer pour lui. Quant a la personne elle-meme, on la sermonne un peu : < ...Il faut que tu sois de bonne humeur ?.

Témoignage attribué a Paul Landry et Paul Crowley

 

EN AFRIQUE
La chanson de l'enfant

 

Quand une femme dans une certaine tribu africaine sait qu'elle est enceinte, elle sort dans le désert avec quelques amies et ensemble elles prient et méditent jusqu'a ce qu'elles entendent la chanson de l'enfant.     Suite >>>

 

AU CAMBODGE
Perdre une dent

 

< Lorsqu'un enfant perd une dent, on lui apprend a lancer celle-ci tres loin. Mais pas n'importe comment ! Si c'est une dent d'en bas, il doit la lancer tout droit vers le toit de la maison. Si c'est une dent d'en haut, il doit monter sur quelque chose pour se trouver plus haut, et la projeter en bas tout droit vers la terre. Pourquoi ? Pour que la nouvelle dent pousse toute droite ! ?

Recueilli de Subhakalyane Nou (2005-03)

 

CHEZ LES HURONS
Le Feu

 

A propos de l'art de vivre traditionnel de la communauté Wendat :

< Le feu ne devait pas s'éteindre dans la maison. Quand le feu s'éteignait, c'était le signe d'une maison morte. On détruisait alors la maison et on en construisait une nouvelle. ?

Louis Gros-Louis, reportage de Rodolphe Martinez (2008).

 

EN ÉQUATEUR
Le Viejo

 

Lorsqu'arrive le 31 décembre, les familles fabriquent un épouvantail  -  avec de vieux vetements, bourrés de papier journal ou de chiffons  -  qu'elles appellent < El Viejo ? (le Vieux).

Le personnage va etre brulé en plein air, pour emporter avec lui la vieille année. Pour emporter en meme temps avec elle tout ce qui nous a fait souffrir, ce que nous reprochons a la vie, les mauvaises énergies... 

A l'occasion de la fiesta qui prépare l'arrivée du Nouvel an, on fait au Viejo une maison de branches d'eucalyptus a l'extérieur de la maison, et on y allume la radio, ce qui attire l'attention des passants, qui ont le droit de venir l'injurier, le frapper meme. Des hommes se déguisent en femme, devenant pour un moment la veuve du Viejo, viennent saluer les gens a leur voiture : les passants vont faire danser la veuve, ou lui donner des sous (qui serviront a préparer la fete de l'année suivante). 

A une fete ou je participais au Québec avec des Équatoriens, on avait placé l'épouvantail a l'intérieur, au milieu de tous ceux qui dansaient. Ceux qui en avaient envie écrivaient sur ses vetements les critiques, les reproches qu'ils avaient le gout de confier au Viejo

On le bourre de coups de pieds ou de claques autant qu'on en a envie ! Et lorsque vient le temps de le bruler  -  quelle délivrance !  -  tous les jurons ont le droit de s'exprimer aussi ! Ils partiront en fumée avec l'épouvantail de l'année qui se meurt. On y met le feu, et la pétarade des pétards qu'on a pris soin de placer dans le corps de la poupée en font une explosion... de joie ! Un peu partout dans le village ou dans la ville, on voit des buchers qui flambent et on entend les pétarades de la fete.

Il est minuit ! Une nouvelle année toute neuve peut naître, au dehors et au dedans de soi : <  Féliz ano nuevo ! Bonne année ! ? 

Recueilli de Cathy Robalino, Charny, Québec

 


CHEZ LES HURONS
La chasse

 

< Chez les Indiens Wendat du Canada (les Hurons), juste avant de tuer un animal a la chasse, on lui explique pourquoi on va l'abattre. On indique a haute voix qui va le manger. Ce qui se passerait pour la famille si on le ratait. Puis on appuie sur la détente. On considere que c'est l'animal qui se laisse tuer par générosité pour offrir sa chair et sa peau au chasseur qui lui a expliqué en quoi elles lui étaient indispensables. ?

Bernard Werber * *

 

< Ce que m'a appris ce peuple... ?
 FORUM    

Que vous ont appris d'important sur la vie, sur l'humain
votre propre peuple ou des peuples que vous avez côtoyés ?

 


ATTACHANT

< Les temps difficiles vécus en Haiti n'enlevent pas l'admiration et l'attachement que j'ai pour le peuple haitien. Il y a chez lui une vitalité et un vouloir vivre qui ne démord pas. Un grand courage et une grande foi. Ils sont capables de fete et d'espérance dans les moments les plus noirs. Et un grand  sens de la solidarité. Combien d'Haitiens résidant au Canada ou aux USA envoient de fortes sommes d'argent pour aider leur famille dans le besoin en Haiti ! Partager le peu qu'ils ont. Si Dieu le veut (et le supérieur aussi !), je reviendrai en Haiti en septembre prochain pour me faire proche de ce peuple si attachant. ?

Gilles Beauchemin, Jésuite (2008-06)

 

EN INDE, J'AI GOUTÉ...    
 

< L'Occident possede en abondance tout le nécessaire, tout le superflu et tout le nuisible. La seule chose qui lui manque : l'essentiel. En Inde, j'ai gouté comme jamais a l'intuition. Elle se manifeste la ou l'intellect a su se taire pour faire place a une autre intelligence, celle du coeur.  Soudainement vous savez : un savoir qui sans l'avoir cherché s'impose et s'avere toujours juste. Alors qu'une suractivité intellectuelle ne mene qu'a de stériles jongleries d'idées et a d'irrémédiables désenchantements, ne tranche aucun probleme mais en suscite de nouveaux, les multiplie, les aiguise, interdit toute certitude et condamne au tourment, on peut mieux comprendre la folie de ceux qui se dédient nuit et jour a la méditation avec l'espoir de calmer le mental et de se réjouir de la voix de l'âme. ? 

Marie-Ginette Rheault, < Carnet de voyage ?, dans Vitalité Québec, Kirkland, Qc, sept. 2000  

 

  Plusieurs peuples

< Les Québécois
ont souvent une joie de vivre toute simple. Ils m'ont appris la valeur de cette candeur dans la relation qu'on peut avoir avec les gens. Ma mere, en particulier, me l'a fait découvrir, elle qui dit souvent < on parle pour parler, la... ? quand elle a peur d'etre trop bavarde a propos de la vie des autres !  Les Québécois m'ont appris aussi comment on peut devenir inventif quand il faut se mesurer aux intempéries, par exemple dans l'invention de la moto-neige pour surmonter les distances dans le froid.

Les Amérindiens
m'ont appris a quel point le sentiment d'etre une partie du divin, d'etre un avec toutes les formes de vie, peut donner du sens a notre propre vie et nous enthousiasmer a respecter les autres.

Les Mexicains
m'ont appris a feter, avec le coeur-par-dessus. Ça m'a remué de les voir accorder plus d'importance a célébrer et a partager qu'a se soucier de leurs biens matériels.

Les Libanais
m'ont fait réaliser qu'on peut etre tres solidaire avec les gens de sa culture, et en meme temps tres accueillant a faire une place aux gens des autres cultures.

Les Cambodgiens
ont une faculté de s'adapter a ce qui leur arrive d'une façon étonnante. Ils m'ont appris a accepter ce qui est la, a en tirer parti pour etre heureux, plutôt qu'a toujours vouloir changer la situation jusqu'a ce qu'elle ressemble a mes désirs.

Les Français,
conscients de leur valeur, m'ont fait découvrir la force qu'il y a a se respecter et a se faire respecter, soi-meme et sa culture.

Les Américains
m'ont fait cadeau de l'esprit de liberté, et du sentiment qu'on peut toujours dépasser les limites connues par la science ou par la technique, pour comprendre la vie ou pour maîtriser notre aventure humaine. ?


Denis Breton, Québec, QUÉBEC  (2001)

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Vu  autrement...

La vieille dame au restaurant

Une vieille dame s'arrete un soir dans un restaurant d'autoroute. 

Elle va au self et prend une soupe chaude, puis va s'asseoir toute seule a une table. Elle se rend compte qu'elle a oublié de prendre du sel.

Elle se leve, erre un peu dans le restaurant avant d'en trouver, et retourne a sa table. Mais en revenant, elle y trouve un Noir assis, qui plonge sa cuillere dans le bol de soupe et la mange lentement.

< Oh! Il a du culot ce Noir! pense la brave dame. Je lui apprendrais bien les bonnes manieres... ?

Mais elle s'assied sur le côté de la table, et charitablement le laisse manger un peu de sa soupe. Tirant un peu le bol a elle, elle plonge sa cuillere elle aussi, cherchant a partager au moins cette soupe avec lui. 

Le Noir retire doucement le bol vers lui, et continue de manger. 

La dame se remet a le tirer légerement vers elle, pour pouvoir y avoir acces. Et ils finissent la soupe ainsi. 

Alors le Noir se leve, lui fait signe de patienter, et revient avec une portion de frites énorme, qu'il partage avec elle,
comme la soupe. 

Enfin ils se saluent, et la dame part aux toilettes. Mais quand elle revient, elle veut prendre son sac pour partir, et découvre qu'il n'est plus au pied de sa chaise.

< Ah! J'aurais bien du me méfier de ce Noir !... ?

Elle hurle dans tout le restaurant, criant au voleur, jusqu'a ce que finalement on retrouve son sac, posé au pied d'une table ou repose un bol de soupe refroidie... son bol auquel personne n'a touché. 


Reçu de Christian Godefroy, Club-Positif.com, SUISSE (2004-09)

Bienvenue de collaborer à ce panorama
Dites-nous ce que vous avez appris de certains peuples ou certaines cultures, par exemple de traditions populaires, qui apportent un éclairage original pour comprendre l'humain, et du coup mieux se comprendre soi-meme.

Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC
www.sitegrandir.com

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2010-08-21

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