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CONFUSION
ÉMOTIVE
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C'ÉTAIT
UNE FOIS OU...
J'ai fait l'expérience d'un état de confusion émotive qui s'est
souvent répété pour moi; les ingrédients varient, mais le fond
reste le meme. Ça s'est déclenché a un moment ou je lisais un
journal : je devais m'y reprendre a trois fois pour lire un
paragraphe. J'étais ailleurs dans ma tete. Ou ?...
Je me sentais
trouble, a demi coupable. J'ai décodé qu'en fait je me sentais
écartelé entre un certain nombre d'activités que j'avais envie de
faire - entre autres lire, me donner un moment gratuit en dehors de
la course contre la montre - et d'autres activités dont j'avais peu
envie, mais que je me sentais obligé de faire - entre autres de
laver le tapis dans une piece ou le chat avait été enfermé et...
vous devinez quoi. J'ai constaté que, pris par ce combat d'abord peu
conscient, je devenais déconnecté de moi-meme, je respirais
a moitié, et bien sur, je ne savourais rien depuis un moment
déja.
Je me suis rendu compte que la solution n'était pas de me mettre a
lutter contre ce sentiment, ni a analyser mes attirances et mes
résistances pour en comparer la valeur. J'ai senti que j'avais
plutôt a 'monter d'un étage', a aller faire la paix
intérieurement a un niveau ou il n'y a pas de conflit. J'ai tout
arreté, suis rentré en respiration profonde. Puis, un peu comme on
contente deux enfants qui se chicanent en satisfaisant chacun a tour
de rôle, j'ai choisi de poser d'abord un geste ou je serais bon pour
moi. Ensuite, je me suis mis au nettoyage : je ne le regardais plus
'a reculon', je venais de le choisir. Le combat avait cessé.
C'est encore plus vrai quand la confusion émotive nous prend comme un
doute profond sur notre capacité de passer au travers nos défis, au
travers meme de la vie tout court. Plus la confusion émotive
devient angoissante, plus il faut prendre la décision de nous
rebrancher sur quelque chose qui a rapport a l'amour. En pareil
moment, des outils existent : poser un geste marquant de bonté pour
nous-memes, meme au prix d'une petite
folie ; nous permettre d'appeler a l'aide et de nous faire dorloter
par quelqu'un qui nous aime; faire quelque chose de tangible pour
quelqu'un qui souffre plus que nous encore, tout de suite.
Et déja ça va mieux. Nos problemes restent entiers a solutionner,
c'est sur. Nous allons devoir les prendre patiemment un a un. Mais
a leur heure. L'important, c'est que tout de suite nous ne portons
plus l'inquiétude paralysante d'etre écrasé par l'avalanche.
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LA
PIECE DE MONNAIE
Mon amie Réjeane en arrache en ce moment : émotions fortes, doutes
sur elle-meme; elle se culpabilise, se compare, craint pour son
avenir... bref, tout pour se faire mal.
Quoi lui proposer qui la mette en mouvement en meme temps dans sa
tete et dans les gestes ? Une idée ! je lui ai fait cadeau
d'une piece d'un dollar et l'ai invitée a ceci :
Garde cette piece proche, ces temps-ci. Quand tu te mettras a
te faire des reproches ou a te dévaloriser, attrape-la.
1. Repere le côté face, murmure je fais face ! .
Dis-toi la vérité sur ta peur, sur ce qui te fait mal, la, tout de
suite.
2. Dépose la piece a plat sur la table, pour dire stop
! : pas question de s'analyser davantage.
3. Puis retourne la piece du côté pile, pour marquer ta décision
de renverser la situation, de remplacer la peur ou le reproche par un
geste ou tu vas etre bonne pour toi ou pour quelqu'un d'autre : ça
tombe pile ! pour concrétiser cette résolution.
Vas-tu t'offrir une gâterie ? une bonne douche bien chaude ? apporter
a la voisine des biscuits que tu as cuisinés ?... a toi d'écouter
ton instinct.
Fais-le dix fois, trente fois dans ta journée, peu importe.
L'important, c'est qu'a chaque bouffée de peur tu réagis, tu
re-choisis de te mettre du côté de la vie.
Voir
aussi : BROUILLARD
PRATIQUE
 
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