Mon trousseau de CLEFS
Pour mieux approcher les défis, les problemes émotifs... ou les décisions
La chronique de l'Oncle Christophe

 


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RENIFLER UN PROBLEME, COMME LE CHIEN...

Laissez-moi vous raconter un fragment de reve, suivi d'une anecdote :

Mon reve.   J'avance sur une route enneigée qui se met a descendre tres tres a pic. Ouf ! sensation de danger. Je me vois sur une planche a neige et je réalise que si je me place presque couché sur le dos, je n'ai rien a craindre. C'est ce que je fais, et je me laisse glisser. Je constate que ça marche bien, et meme que le paysage qui défile a toute allure de chaque côté est beau : la blancheur de la neige, les arbres., ça me paraît lumineux.

Une anecdote.   A peine réveillé, je descends a la toilette. Le ventilateur, qui me tracassait depuis quelques temps sans que je m'en occupe, attire mon attention. A nouveau un agacement... Cette fois, je décide d'y regarder de plus pres. J'explore, déplace une piece... puis je branche, j'écoute : ça marche !

C'est alors que je fais le lien avec le reve. Les deux expériences me disent la meme chose : souvent, les choses me stressent ou me font peur aussi longtemps que je les regarde de loin et que je m'en fais des idées, au lieu de rentrer en contact avec elles pour les connaître vraiment, et alors m'adapter ou les changer.

Le meme genre de reve ou d'expérience m'est revenu souvent. Depuis que j'ai compris ça, lorsqu'une situation me stresse, je m'exerce a la sentir comme ferait un chien, je me mets en observation silencieuse. J'entre ensuite a l'intérieur de moi pour ajuster mon attitude ( un petit sourire, avec ça ?... ). Puis je pose un premier geste qui pourrait y changer quelque chose  ou si ce n'est pas pour moi, la tout de suite, je laisse aller...
 

   Je ne risque rien si je ne crains rien

J'aime bien cette façon d'envisager les événements, son pragmatisme. Formulée en des mots bien contemporains, elle rejoint pourtant des enseignements tres anciens :

94 % de nos soucis et de nos craintes ne se réalisent jamais, et une bonne partie du reste n'aurait de toutes façons pas pu etre évitée.

Se contenter de craindre ne sert donc pas a grand chose. Bien au contraire, cela attire les ennuis. Les compagnies d'assurance le savent bien, car ce sont toujours les memes qui ont des ennuis.

Hasard ? Non, programmation mentale défaillante. Il est mieux de trouver des solutions aux problemes que de les ressasser. Et de ne pas craindre ceux pour lesquels on ne peut rien faire.

Cette formule vous aidera a éviter la crainte, et a attirer de bonnes choses pour vous.

Christian Godefroy, www.clubpositif.com
 

INSOMNIE

Vous tournez en rond dans votre tete au moment d'aller dormir. Le temps passe, le sommeil ne vient toujours pas. Aie aie aie, et je travaille demain... , ça ne fait qu'amplifier votre stress.

La suggestion contenue dans la capsule RENIFLER UN PROBLEME pourrait bien vous aider ici : contact et observation neutre.

Essayez ceci. Tout d'abord, refusez de vous en faire aujourd'hui pour ce qui pourrait se produire demain : si vraiment ça se produisait, vous verrez alors comment le régler. Par contre, ajustez votre état d'esprit immédiatement : ça oui, ça pourrait avoir une bonne influence sur ce qui se passera demain.

Rappelez-vous des nuits d'insomnie passées : qu'est-il arrivé le lendemain ? Je parie que deux fois sur trois ça n'a pas été si pire, vous avez réussi a faire une journée finalement assez correcte; il vous a suffi de vous ménager un peu et, le soir venu, de vous coucher un plus tôt que d'habitude. Rappelez-vous que la nuit grossit nos fantômes; le jour les dégonfle. Et si souvent quand nous pensons ne pas avoir dormi, il nous revient le souvenir d'un reve qui nous prouve le contraire.

Une fois l'inquiétude pour demain désamorcée, concentrez votre attention sur la décision d'etre simplement confortable sous vos draps : devenez présent a ce qui est la, physiquement : observez votre respiration, la sensation de votre bras, la chaleur agréable ou le sentiment de sécurité que ressent un bébé d'etre tout emmitouflé. Le ressenti vous fera souvent trouver une position plus agréable encore : déplier une jambe, vous retourner sur le ventre...

Des qu'une pensée monte, doucement recyclez-la : vous constatez qu'elle est la (ici encore, le contact), mais vous n'y réagissez pas, vous restez en observation neutre. Puis, tout de suite, vous etes comme le veilleur qui regagne son poste de garde : vous vous remettez a savourer ce que vous trouvez a savourer dans l'instant : a nouveau votre respiration, la chaleur agréable,... Vous pouvez meme inviter la Vie a prendre soin de vous dans ce besoin.

Cette simple prise de contact hors du temps, meme sans sommeil, vous apportera déja une partie de la recharge énergétique dont vous avez besoin. Et elle constitue la meilleure disposition d'esprit pour entrer en sommeil, quand ce sera votre heure... Bonne nuit !

L'INQUIÉTUDE, UN BAROMETRE

A chaque fois que l'inquiétude naît, ou quand je l'entretiens, je réalise que la plupart du temps j'ai projeté quelque chose de mon passé dans l'avenir. Ça ne dépend pas de la réalité elle-meme, mais du roman noir que je m'en fabrique. Je mets alors en comparaison le passé et le futur, avec toutes les chances de me tromper, car je le fais en fonction d'un contexte qui va forcément changer. Au contraire, quand j'essaie d'etre neuf comme un enfant, sans pollution du passé, en éveil sur tout ce qui se produit autour et sur l'intuition qui monte, tiens : l'inquiétude face a l'avenir fait place a la saveur de l'instant.

Inquiétude = sentiment d'insécurité. Qu'est-ce qui me fait me sentir sécure ?   L'inquiétude est un barometre pour m'en donner l'heure juste. C'est en meme temps une émotion blessante, une sorte d'inondation émotive dans ma garde-robe affective : l'eau monte et m'affecte selon la hauteur d'étageres ou j'ai placé ma sécurité. Si  je l'ai placée sur l'étage du bas, celui des conditions matérielles, des questions d'argent, du temps qui file, etc., mes émotions risquent d'etre plus vite inondées. Si je ma pratique a placer ma sécurité un étage plus haut, au niveau de ma relation avec les personnes, l'eau risque moins de l'atteindre. Si je la porte un étage plus haut encore, jusque dans une vision spirituelle, elle court la chance de rester bien au sec.

En résumé, plus je place haut ma sécurité, moins je serai perturbé longtemps par une inquiétude. D'abord, je la prendrai pour ce qu'elle est : un fantôme, quelque chose de passager. Ensuite, je serai conscient de ma capacité d'influencer en ma faveur ce qui va venir, simplement par ma disposition d'esprit.

Mais ce sentiment de sécurité n'est pas gagné par la simple réflexion. Patiemment j'ai a pratiquer de remettre en place les bonnes conditions, encore et encore... et aussi a me gratifier au fil de mes petites victoires.

 

QUELQUES OUTILS

Vous arrive-t-il d'avoir une déception, et de vous en servir pour vous créer une inquiétude face a l'avenir ? Ça m'est arrivé dernierement, et j'ai résolu de faire un petit inventaire des outils que je connais déja, pour m'en sortir mieux la prochaine fois :

- CONTACTER.   Qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire, si...? En nommant ce qui m'inquiete et en le ressentant un moment
comme l'enfant qui vient nous montrer l'objet de sa peur en le touchant du doigt je désamorce le fantôme que je laissais m'habiter confusément.

- FRACTIONNER.  Quand je me ramene a ma décision de choisir le bonheur un jour a la fois *, mon inquiétude diminue.

- L'INSTANT.  Quand je me ramene avec tendresse a ce qui est ici, maintenant : mon bras que je peux ressentir..., une fleur que je peux sentir..., un enfant qui court a la fenetre..., l'inquiétude s'apaise.

- AGIR.   Quand je passe a l'action, concentré le plus amoureusement possible sur ce que je fais, je cesse d'etre le jouet de mon analyse de la tete. Car c'est elle qui entretient l'inquiétude.

- SOURCE.   Quand je me reconnecte a la Source intérieurement, que je nomme a nouveau mes raisons de faire confiance en la vie, en demain, mes raisons de faire confiance peuvent a nouveau reprendre le dessus.

- NEUF. Quand je laisse de côté ce qui me tracassait jusqu'ici pour voir ce qui vient a neuf. Quand délibérément je fais du neuf : un geste, un coup de fil, un petit projet inattendus..., j'observe que mon inquiétude s'évapore.

* Titre d'un livre collectif, publié chez Québec Loisirs, 1995.

STRESS

Quand vous vivez un fort stress, mettez-vous en observation : neuf fois sur dix, je parie qu'il y a dans ce que vous faites quelque chose que vous ne savourez pas assez. Pour moi, en tout cas, c'est ça.

C'est normal : la nature a horreur du vide. Quand je ne choisis pas d'etre heureux, la tout de suite, alors la peur, la fatigue ou la démotivation, elles, se font le plaisir d'occuper le terrain vacant. 

Et si le plaisir était pour nous ? Le stress est un combat : d'un côté, la permission d'etre heureux que je voudrais me donner; de l'autre, les bâtons dans les roues que je me tricote avec les contrariétés de mon entourage ou des événements. Le stress nous sort de l'instant présent : il nous parle du passé, du futur, d'une relation difficile... Il nous revient d'etre plus fin finaud, de refuser le combat en tournant le bouton a la lumiere :  Au fait, qu'est-ce qu'il y aurait a savourer ici...?

 

CRAINTE

J'ai trouvé fort pragmatique la recommandation suivante :

La plupart de nos craintes ne se réalisent jamais, mais elles prennent
la plus grande partie du temps mental de beaucoup de gens.

S'il vous arrive de vous faire du souci, prenez l'habitude...

1. ...de les mettre par écrit

Une des raisons pour lesquelles nous ressassons sans arret des pensées
négatives est que nous voulons ne pas les oublier. En les mettant par écrit, nous nous assurons que nous ne les oublierons pas.

2. ...de les transformer en action

Tout souci peut etre transformé en action. Des que vous agissez, vous vous
débarrassez de la peur. Pensez toujours en termes d'action.

Source : Christian Godefroy, Club-positif.com, Comment réagissez-vous aux soucis ? (2004-09)

 

PEUR

Don Trent Jacobs, dans Primal Awareness, raconte son expérience de mort imminente dans un ravin de Copper Canyon, au Mexique, et la découverte qu'il a faite a propos de la peur. Des dons de télépathie ont suivi l'événement. Il a pu, par la suite, les appliquer a une communication avec des chevaux, puis avec des adolescents, ce qui a été pour lui une révélation : l'intense concentration souvent associée avec une expérience de peur aurait la capacité de nous donner acces a des capacités intérieures insoupçonnées. 

Ceci me dit que nous pouvons profiter plus que nous le pensons d'un moment de peur. Le rendez-vous est de pratiquer a nous intérioriser plus qu'a l'habitude dans de tels instants, pour écouter les réponses qui pourraient monter en nous plutôt que de laisser notre crainte des événements ou des personnes nous disperser émotivement.


Voir aussi : le feuillet 46 de L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES Vivre ou survivre ?

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Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC
www.sitegrandir.com

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2009-08-08

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