Mon trousseau de CLEFS
Pour mieux approcher les défis, les problemes émotifs... ou les décisions
La chronique de l'Oncle Christophe

 


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DÉFI

Une tâche a réaliser vous crée un fort stress. Vous y pensez beaucoup, mais vous tardez a vous y mettre, ce qui augmente encore votre agacement.

Essayez ceci, qui a souvent marché pour moi : théâtralisez le probleme. Au lieu de continuer a l'aborder comme un tracas, imaginez que vous venez d'avoir le contrat de mener ça a terme dans un bref délai et qu'on vous reconnaît comme étant le seul compétent pour le faire. Ou encore, imaginez que vous etes un instructeur et que vous avez a apprivoiser un jeune a cette tâche : il a bien besoin d'etre motivé.

Tiens ! Apres quelques minutes ou vous vous y etes mis, ce n'est plus un probleme, c'est devenu un défi  --  et meme un beau défi, a mesure que vous voyez le travail avancer. Vous allez peut-etre meme vous surprendre a accélérer le tempo et a y prendre plaisir.


Pour mieux comprendre

Vous venez de vivre une fois encore le rendez-vous de la liberté : l'humain peut faire n'importe quoi a la condition d'avoir le sentiment de l'avoir choisi. Sinon, personne ne grimperait jamais l'Himalaya, ni ne pratiquerait un sport a risque. Il s'agit donc de déjouer votre mental (ici, le lamentable), en lui faisant croire que vous avez bien envie de cette activité !

En meme temps, nous avons besoin de réaliser que le défi fait partie de la croissance comme la chaleur fait partie du feu. Il semble que le blé ait besoin des vents et des tempetes pour donner son fruit, autrement l'enveloppe du germe restera une coquille vide.

C'est vrai de la meme façon chez les humains, et jusque chez les personnes suicidaires. C'est ainsi qu'une intervenante aupres des Amérindiens au Centre d'amitié autochtone de Montréal, Sky Bellefleur, confiait qu'elle a eu du succes avec des personnes qui voulaient en finir avec la vie, en les provoquant :  ...je les mets au défi : c'est facile de mourir leur dit-elle mais c'est beaucoup plus difficile de survivre. Je les force a se concentrer sur leur propre existence . *

Quand un défi nous paraît une corvée, le fait de conscientiser par avance qu'il est un outil de la vie a notre avantage peut faire une différence comme de se rappeler devant un policier qu'il est un employé de notre communauté a notre service, et non pas une menace. Si nous formulons a notre oreille ce défi va me construire, pourvu que je le prenne du bon côté... , peut-etre sentirons-nous une petite énergie nouvelle. Pas une grande euphorie, non, mais juste ce qu'il faut pour nous y mettre avec coeur. Apres coup nous aurons quelquefois la surprise d'en avoir fait un beau terrain de jeu.

C'est a ce moment que le défi cesse d'etre synonyme de souffrance  ce qui aurait été le cas si nous l'avions abordé en victime.

* Recueilli par Brian Myles, "Les autochtones laissés a eux-memes, Le Devoir 28 février 2005.


VOIR AUSSI: PROBLEME ÉMOTIF.

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Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC
http://www.sitegrandir.com

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2005-02-16

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