L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES
Réflexions pour mieux se positionner face aux défis du quotidien
Des feuillets proposés par 
Christophe Élie

  MENU  

 
Feuillet 21

   

Une douleur a gaspiller ?...

Réflexion autour d'un cas vécu

 

La solution la plus simple n'est venue a l'idée de personne :
que l'âme puisse provoquer la genese du cancer
et soit tout aussi capable de l'arreter de nouveau (...)

Dr Ryke Geerd Hamer * *


Est-il possible qu'on puisse gaspiller une douleur, comme on gaspille la beauté d'un lever de soleil devant lequel on ne s'arrete pas ?...


Pour nous resensibiliser

Je me suis posé cette question a la suite d'une observation de mon enfance. Dans mon entourage, un homme faisait du psoriasis et de l'eczéma a un degré considérable : peau tres seche, pellicules apparentes, etc. J'ai côtoyé cet homme quand il était adulte : mal dans sa peau, c'est le cas de le dire, son apparence physique n'était pas des plus attirantes pour une femme. On m'a raconté qu'il venait d'une famille austere, ou la mere ne serrait jamais ses enfants contre elle de peur de leur donner des mauvaises pensées . Des années plus tard, cet homme mourait d'un cancer.

Récemment, dans un livre de Placide Gaboury, je retrouvais cette observation que l'eczéma, le psoriasis ou quelquefois des douleurs au cou, peuvent avoir un rapport avec le fait d'avoir manqué de contact physique, de caresses. En songeant a cet homme que j'ai appris a aimer, je me suis pris a reprocher a la vie d'etre mal faite. Pourquoi diable quelqu'un qui a manqué d'affection se ramasse-t-il avec des symptômes qui vont décourager encore plus les gens de lui en donner ?...  

J'ai réfléchi la-dessus. La meilleure explication que j'aie trouvée, c'est que la douleur, le symptôme, sont la comme une alarme, pour nous rendre conscient de notre sentiment de manque, et nous re-sensibiliser a notre besoin. Ils peuvent meme représenter un S.O.S. pour notre entourage, s'il sait les lire. Leur rôle, sur les sentiers de nos conflits émotifs, est comme d'écarter les feuillages épais des sentiments troubles, et de nous dire : Regarde ! Tu t'écartes de ton bonheur, cherche plutôt par la... . (Cette question a été abordée a partir d'une autre piste, au Feuillet 15  Salut mon sort, je t'attendais !...)

On n'a pas tout de suite envie de considérer ces alarmes comme des levers de soleil ! Et pourtant elles le sont sans doute. Meme pour des troubles profonds comme le cancer, d'éminents spécialistes apportent une note d'espoir. Ainsi le Dr Hamer, cancérologue allemand, propose a propos du cancer une vision qui séduit, bien qu'elle suscite la controverse. Selon lui,  Tout cancer est déclenché par un choc psychique brutal, un conflit aigu et dramatique vécu dans l'isolement, qui ne permet pas de s'en ouvrir a d'autres et qui continue d'obséder le patient jour et nuit d'une maniere durable. Sa pratique l'amene a la conclusion qu'on peut vaincre un cancer, en aidant la personne a se débarrasser du conflit intérieur, et qu'alors les symptômes commencent déja a se diluer.  Il y a la une piste qui mérite d'inspirer les chercheurs, et qui pourrait s'avérer utile a propos de toute sorte de symptômes.


Cherche plutôt par la..

Par ou commencer ?... Je crois qu'il y a d'abord un incontournable : nous arreter, nommer notre manque, le ressentir. Contacter une douleur, la pleurer, la raconter a quelqu'un, la crier dans un placard s'il le faut. Pour que le venin sorte. Mais aussi pour autre chose, plus crucial encore. J'ai compris ça a l'occasion d'expériences tres libératrices vécues en sessions de croissance ou de thérapie - en Ingénierie des croyances de base, tout particulierement - J'ai compris que plus j'entre en ressenti avec une douleur, plus je deviens en mesure de libérer les images, les sensations, les souvenirs capables d'éclairer l'issue de secours. Ce qui s'est passé jusqu'ici, c'est que j'ai laissé se creuser un fossé entre mon besoin et ce que j'obtiens effectivement de la vie. La douleur vient m'offrir un pont pour franchir le fossé. 

Mais quand les années ont imprimé en nous des réflexes de défense, de silence ?... Le pas a franchir pour nommer notre besoin et pour nous permettre ce qui pourrait y répondre fait peur, demande un sacré courage. Je suis convaincu que c'est d'abord de commencer par poser envers nous-meme des gestes de tendresse, le plus loin qu'on peut oser le faire.  A commencer par se masser la justement ou s'est installé l'eczéma, le psoriasis... Reprendre notre enfant intérieur par la main, redire a notre corps que nous allons maintenant prendre soin de lui. Puis, petit a petit, oser quelques pas vers les autres. 

En meme temps, a mesure qu'on commence a poser quelques gestes, c'est de se reculer intérieurement pour commencer a mettre a jour la carte de nos croyances de base, celles surtout qui concernent nos rapports humains : Qui a dit qu'il fallait... Qu'est-ce qui peut arriver de pire si...   Relire les croyances qui nous ont trahi, nommer celles qui ont l'air de nous faire renaître. Chacun de nous connaît bien les interdits qu'il a accumulés depuis qu'il est haut comme trois pommes, et les permissions qu'il ferait tant de bien de pouvoir se donner. (Au Feuillet 4 : Permettre a la vie de m'aimer, j'ai cherché, de cette façon, a remonter aux croyances racines que je pourrais bien replacer devant toutes les autres, pour mettre a nouveau mon véhicule dans le bon axe, quand je vois que j'ai dérapé. Des livres comme ceux de Lise Bourbeau (Qui es-tu ?) ou de Jacques Martel (Le grand dictionnaire des malaises et des maladies) proposent des pistes fort intéressantes pour nous mettre en chemin de comprendre ce que nos symptômes cherchent a nous dire − j'ai pu le vérifier personnellement a plusieurs reprises.)


Comment réagissez-vous au mot plaisir ?

Revoyons ça autour d'un probleme de peau. Il ne faut pas se surprendre : ça va faire drôle, au début, de se faire plus proche de son corps, mais on y arrive. Par exemple, prendre une douche qu'on prolonge. Avant de s'endormir, effleurer ou palper nos membre comme si c'était quelqu'un d'autre qui nous le faisait. S'amuser a danser dans le noir.  Rechercher les tissus soyeux. Faire expres pour utiliser plus souvent le mot plaisir, afin de s'apprivoiser a ne plus avoir peur de ce mot étranger, et décider qu'un jour il nous ira a nous aussi comme un gant. Peu importent nos gestes nouveaux, pourvu que nous puissions les placer souvent dans notre quotidien. Et il n'y a pas d'expérience banale. La plus petite peut devenir une grande expérience, si elle nous remet en chemin vers notre but, qui sera toujours le meme : arriver a nous donner davantage la permission d'etre heureux.


Si j'en faisais quelque chose...

Le pas d'aller ensuite vers les autres ajoute une marche a l'escalier : au début elle est haute, elle fait peur. Il faut nous donner des chances. Par exemple, prendre d'affection un chat et passer du temps a le brosser; lui-meme va se mettre a nous lécher, le laisser faire... Chez le coiffeur, nous laisser aller a ressentir le plaisir que quelqu'un manipule nos cheveux. Nous offrir une heure de massage chez un professionnel... Jusqu'a un jour nous sentir assez fort pour poser des gestes de plus grande intimité avec un partenaire. Si déja nous avons une famille, oser mettre plus souvent la main sur l'épaule de nos enfants, explorer le plaisir de nous tirailler avec eux, essayer de frôler autrement qu'a l'habitude notre compagne, pour voir... 

C'est important de nous récompenser ainsi de nos audaces, puis de ne pas nous arreter en si bon chemin. Ainsi, des gens ont découvert (ce qu'on trouve décrit magnifiquement dans les livres de Neale Donald Walsch) la magie d'offrir a quelqu'un d'autre ce dont ils ont senti le besoin pour eux-memes. Certains se sont offerts pour s'occuper de nourrissons ou de personnes en phase terminale, ont fait du bénévolat aupres de personnes handicapées, y découvrant le plaisir de bercer quelqu'un ou de lui donner son bain. A la section LEVERS DE SOLEIL, vous pourrez trouver le témoignage d'une institutrice de maternelle qui, suite a une dépression personnelle, a découvert les vertus du massage. Ça lui a donné l'idée de l'adapter pour ses petits de 4-5 ans, et de les initier a se masser deux a deux en alternance.

Tous ces gens ont trouvé dans ces formes d'expression ou de service un contexte ou le contact physique est vécu avec pudeur - une valeur a laquelle ils tiennent. Si bien que plusieurs ont trouvé la leur métier : infirmiere, modiste, masseur, ergothérapeute..., ou plus tard un projet de retraite qui les passionne et continue de les épanouir. 

Ces contacts les ont réapprivoisés eux-memes au contact enjoué, a la tendresse du toucher. Mais ils auront permis davantage : il y a de fortes chances que d'autres, dans leur toucher, aient ressenti subtilement le message Tu sais, je peux te comprendre, j'ai eu mal moi aussi.... Et ça, ça fait guérir.


Relancer la magie de la vie

C'est la qu'a nouveau la magie de la vie peut s'opérer. En puisant au fond du puits de notre manque une eau vivante a offrir, nous nous guérissons en meme temps que nous aidons quelqu'un d'autre a se guérir. Lorsque refait surface en nous le souvenir du manque, ce n'est plus pour nous apitoyer et maudire la vie, mais pour la remercier du lever de soleil qui était bel et bien caché la. 

Et il se peut que d'une blessure guérie a une autre, nous arrivions a nommer plus distinctement ce que nous sommes venu faire sur cette planete. 

(Certains aimeront s'attarder sur ce dernier theme, l'hypothese de la mission de vie. J'ai tenté de le faire dans quelques pages. Au Feuillet 11 :  Ta vérité et ta mission, une meme adresse. Au Feuillet 36  Qu'est-ce que je suis venu-e faire sur cette planete ?...  . Également au panorama Qu'est devenu VOTRE REVE ?)

Christophe Élie

 

Retour au  MENU   de L'ALLUMEUR DE RÉVERBERES

 

Édité par le site GRANDIR, QUÉBEC
www.sitegrandir.com

N'hésitez pas a reproduire nos textes, en indiquant la source.
 v2009-05-09

Accueil   |   Haut   |   Navigation   |   Nous contacter   |   Plan du site
  
Qui nous sommes   |   Quoi neuf